Accouchement à Domicile, Naissance, AAD, Accouchement Assisté à Domicile

EPISODE 76 – DELPHINE, J’AI ACCOUCHÉ DANS MON SALON

La plupart de nos grands-mères ont certainement déjà vécu un accouchement à la maison. Pourtant, cette pratique ancestrale est désormais presque oublié, voire interdite… A l’exception de certaines femmes qui font encore ce choix. Accoucher chez soi, dans l’intimité de la chambre ou du salon, c’est assez rare. En effet, de nos jours, l’accouchement à domicile concerne moins de 2% des naissances, soit près de 1500 bébés en France. C’est peu ! En fait, certaines raisons expliquent ce faible pourcentage.

 

Témoignage d’un accouchement à domicile 

 

L’AAD, comme on l’appelle, est un choix et un droit qui restent très peu courus. Les raisons ? D’abord les conditions pour y accéder. Elles sont assez strictes et encadrées. Ensuite, très peu de sages-femmes pratiquent l’accouchement assisté à domicile car, en cas de problème, elles/ils ne disposent pas d’une responsabilité civile professionnelle (RCP) leur permettant de travailler sereinement. Elles/ils doivent donc souscrire une assurance très onéreuse que tous/tes ne peuvent pas se permettre.

Alors quand Delphine est tombée enceinte de son troisième et dernier enfant, douze ans après sa première grossesse, elle a tout mis en œuvre pour vivre l’accouchement de ses rêves. Pour elle, rien ne pouvait être plus beau ni plus puissant que d’accoucher dans son salon, dans son cocon familial, entourée de son mari et de ses deux aînés. Ensemble, ils ont donc accueilli ce bébé, faisant de ce moment, un souvenir unique qui renforce encore davantage leurs liens.

 

Être accompagnée pendant son accouchement

 

Mais comment trouver la bonne personne pour être accompagnée dans cette aventure ? Comme se préparer – soi et sa famille – à une telle expérience ? Comment se passe, en vrai, un accouchement à domicile ? Dans cet épisode, Delphine raconte son cheminement, ses questionnements et toutes les émotions par lesquelles elle est passée lors de cette naissance atypique.

L’Instagram de Delphine : @bonjourlesfleurs

Le site de l’Association Professionnelle de l’Accouchement Accompagné à Domicile : https://www.apaad.fr/
Le groupe Facebook qui l’a bien aidée : Échange sur l’accouchement à domicile
Le livre d’auto-hypnose qu’elle a lu et qu’elle recommande vivement : “Hypnonaissance, la méthode Mongan”, de Marie F. Mongan aux éditions Leduc Pratique.

LES TEN TIPS DE DELPHINE

  • Coucher sur papier son projet de naissance : ce que l’on veut et ce que l’on ne veut surtout pas. Parlez-en tôt et n’ayez pas peur d’exprimer vos envies !
  • Être sereine avec son choix : ne s’entourer que de gens bienveillants envers ses choix et ne pas le dire à ceux qui pourraient flipper.
  • Se recentrer avec la respiration consciente : notamment grâce à la lecture de l’ « Hypnonaissance, la méthode Mongan.
  • Préparer une playlist pour le jour J : sur la mienne : Debussy, Satie, Brahms…
  • Louer une piscine d’accouchement : je crois que, même si on n’aime pas l’idée sur le moment, ça peut être salvateur !
  • Faire quelques séances d’acupuncture : c’est idéal pour préparer le corps à accueillir la naissance.
  • Avoir des fruits pour l’après-naissance : c’est super pour boire en smoothie après la délivrance, avec un morceau de placenta pour les moins frileuses 😉
  • Acheter des alèses jetables dans un grand des format : elles sont un vrai confort pour s’y installer sans aucune protection hygiénique, après naissance. Après tout on est chez soi, non ?
  • Définir à l’avance l’endroit où donner naissance : évidemment tout ne se passe pas comme prévu mais cela aide à envisager l’aventure dans la maison.
  • Être une équipe de choc avec son amoureux/se : son soutien et son rôle sont primordiaux.

 

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Manon L'aime, Deuil Périnatal

EPISODE 75 : MANON, MON BÉBÉ S’EST ENVOLÉ

Car pour fabriquer un bébé, il faut un ensemble de fils qui se tissent parfaitement et harmonieusement pendant 9 mois. Mais si ces fils ne s’entrelacent pas comme ils devraient ? Si par malheur un lien manque ? Alors cette vie si fragile peut s’échapper… Ainsi la mince paroi qui sépare le monde des vivants de celui des morts surgit. Et ça donne le vertige. Notamment quand on s’apprête à devenir mère… Enceinte de son premier bébé, Manon L’aime découvre rapidement que sa grossesse ne sera pas simple. Cependant, elle n’imagine pas un seul instant être confrontée à la perte d’un enfant, au deuil périnatal. Grâce à son optimisme sans faille, Manon résiste et garde le menton relevé. Elle devra surmonter la mort de son enfant mort-né

 

Surmonter le deuil périnatal

 

D’abord elle navigue à vue, oscillant entre déni et lucidité. Ensuite elle ignore l’inquiétude ambiante et se prépare à un post-partum qui s’annonce complexe. Puis les mauvais diagnostics se succèdent mais ils n’altèrent en rien son amour grandissant pour cet enfant. En fait Manon est persuadée que son bébé vivra. Elle est résolument prête à tout affronter pour qu’il soit tiré d’affaire. Pendant 9 mois, elle envisage tout. Tout sauf une mort périnatale.

 

De l’espoir et beaucoup de courage

 

Ensuite il faut du courage pour accepter le deuil périnatal et se redresser. Et il en faut d’autant plus aujourd’hui pour témoigner. Pourtant, Manon L’aime se sent prête à raconter l’histoire de son bébé qui, après 9 mois de grossesse, s’est envolé.

L’Instagram de Manon : @manonlaime

Le site de Manon : https://manonlaime.com

Les 10 tips de Manon

  • Essayer de comprendre la situation

Alors oui, je sais, tout passe très vite sans même que nous puissions réaliser le drame qui se jouer. Mais il faut se forcer à rester concentré.e pour prendre les bonnes décisions et n’avoir aucun regret.

  • Parler à son conjoint, à sa famille, au personnel médical

Poser toutes les questions sur les centaines d’angoisses et interrogations qui se trament dans l’esprit. Tout évacuer.

  • Pleurer !

N’importe quand, avec n’importe qui, quand les larmes montent, quand le cœur est lourd. Laisser parler ses émotions, ne pas les contrôler.

  • Intégrer, se rendre à l’évidence…

C’est dur, ça fait mal, profondément mal, mais c’est nécessaire pour le deuil périnatal. Comprendre ce qui s’est passé, le réaliser et raconter son histoire avec les bons et les mauvais moments. Avec ses mots, ses émotions.

  • Se pardonner, tout simplement

Pardonner à son corps, ce corps qui a porté la vie mais qui l’a prise. Il n’y est pour rien. Il souffre aussi. Le regarder à nouveau, l’écouter, le chérir, ne reformer qu’un à nouveau.

  • Se donner le droit d’aller mieux

Sourire, de sortir, de s’accorder des moments en amoureux. Cela ne veut pas dire qu’on passe à autre chose, plutôt qu’on s’autorise à guérir, qu’on est tourné.e vers l’avenir. C’est ce que ce petit ange voudrait.

  • Parler de l’avenir

C’est signe d’espoir. Rêver d’une nouvelle grossesse. Y CROIRE.

  • Prier 

La perte de mon fils m’a ramenée à prier de nouveau. A m’adresser au ciel, à supplier l’univers. Ne pas avoir honte de se tourner vers ce qui fait du bien et redonne de l’espoir.

  • S’accorder des moments, seul.e

Même si c’est pour rester sous la couette à pleurer ou assis.e dans la chambre du bébé. Pour se recueillir auprès de ses affaires, des souvenirs de votre grossesse.

  • Garder comme priorité la guérison, le deuil et le couple

S’entourer de gens bienveillants, patients et à l’écoute. Suivre ses envies du moment. Se libérer pour retrouver la paix intérieure. Vous le MÉRITEZ.

 

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Ligature des Trompes, Contraception, Stérilisation

EPISODE 74 : CHARLOTTE, J’AI DÛ SUBIR UNE LIGATURE DES TROMPES

Ce qu’a vécu Charlotte, pendant de longues années, pourrait s’apparenter à une certaine forme de torture. Longtemps ,elle a ignoré pourquoi elle avait cette douleur sourde dans le ventre. Longtemps, elle a eu cette masse entre les jambes qui la gênait tant et perturbait chaque jour un peu plus sa féminité et sa confiance en elle. Puis elle finit par consulter le bon spécialiste… qui a posé un diagnostic, et proposer une intervention chirurgicale : la ligature des trompes.

 

La stérilisation féminine : une contraception immédiate et irréversible

 

Il aura fallu qu’elle décide de consulter un angiologue pour pouvoir mettre enfin un nom sur ses souffrances : le syndrome de congestion pelvienne. Ce mal sournois atteint le système veineux de l’utérus pendant ou après une grossesse, entraînant des varices plus ou moins nombreuses. Lorsqu’il est sous sa forme la plus développée, il peut faire des ravages. Pour Charlotte, qui ne supportait plus aucun contraceptif et ne pouvait plus risquer de tomber enceinte – ce qui  mettrait en danger sa santé et celle du bébé -, une décision radicale a dû être prise : subir une ligature des trompes.

 

La ligature des trompes ou comment renoncer à une ultime grossesse…

 

Cette stérilisation à viser contraceptive, Charlotte prend son courage à deux mains et vous l’explique, sans filtre. Elle revient, également et surtout, sur ses douleurs les plus intimes, mais aussi ses questionnements de femme et de mère. Elle nous dit comment, à 34 ans, elle a renoncé à une autre maternité. Un choix qui a été une épreuve, même pour elle qui est déjà maman. Mais Charlotte a fait ce qu’il fallait et, désormais, elle contemple ses filles en mesurant d’autant plus la chance incroyable qu’elle a de les avoir toutes les deux.

L’instagram de Charlotte: @charlotte_leonardi

LES TEN TIPS DE CHARLOTTE

  • S’écouter mais relativiser : j’aurais tendance à dire qu’il faut s’écouter mais, si on s’écoute trop, ça n’arrange pas toujours les choses. Après une ligature des trompes, je dirais relativiser pour les choses pas trop graves.
  • Parler encore et toujours : le coup de fil à un ami, c’est le meilleur remède quand ça va pas (ou aller chez Zara 😉)
  • Se masser le corps : penser à se masser le corps et à l’aimer aussi, en passant.
  • Prendre du temps pour soi : ne pas hésiter à mettre les enfants devant un bon dessin-animé pour se faire une manucure !
  • Aller boire des coups avec ses copines ! C’est pas mal pour se rendre compte qu’on est toutes dans le même bateau.
  • Partir en amoureux.
  • Câliner sans limite : et ne pas se forcer à couper le cordon avec son enfant si on n’en a pas envie.
  • S’autoriser à être fatiguée : et oser le dire à ses proches. Apprendre à déléguer parce que c’est pas si facile de lâcher prise.
  • Aller consulter si on a mal quelque part : même si on a mal un petit peu ! La douleur ce n’est pas normal !
  • Arrêter de trop se prendre la tête : surtout sur ce qu’il faudrait faire selon les Saintes de l’éducation positive. Juste faire de son mieux (et c’est déjà pas mal!)

 

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