EP115 – LUCILE, ET LA VIE S’EST TUE

Quand j’ai découvert Lucile, c’était d’abord à travers une photo de son gros ventre sur une couverture de livre, un magnifique ventre de femme enceinte. Dans ce ventre, il y avait Miki, dont le cœur s’est soudainement arrêté de battre le 18 août 2018 alors qu’elle devait naître 15 jours plus tard. Miki fait donc partie des 0,5% de bébés qui naissent sans vie chaque année. Les morts in utero sont donc très rares, mais quand ça tombe sur vous, c’est un monde qui s’écroule. Et puis ce qu’il y a de plus difficile à accepter, c’est que ce sont pour la plupart des accidents, sans explications, rendant encore plus injuste la loterie de la vie qui condamne ces bébés. 

Alors après une telle déflagration, comment se passent les jours d’après? Concrètement, quel est le protocole mis en place quand une patiente enceinte se retrouve projetée dans le monde des morts au milieu des vivants ? Comment ça se passe au sein d’un couple et d’un clan familial ? Qu’est-ce qui fait du bien? Comment retrouver le goût des autres?  

Lucile a vécu le plus grand désespoir de toute sa vie, mais, portée par un devoir de mémoire, elle a décidé de tout écrire. Pour se souvenir, pour transmettre, expliquer, rabâcher, ce à côté de quoi il ne faut pas passer quand on vit une tragédie comme celle-ci. J’ai lu son livre au compte-gouttes, tant il était quasiment insoutenable parfois d’en tourner certaines pages. Mais Lucile écrit comme elle respire, sans larmes ni fioritures, avec une force et une énergie incroyables. Dans cet épisode vous entendrez son rire et sentirez sa lumière: une petite flamme qui brille là tout au fond qui lui donne la force de témoigner et de continuer d’avancer. 

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> Le compte Insta de Lucile : @etlaviesesttue

LES TEN TIPS DE LUCILE

  • Prendre le temps 
    De faire beaucoup ou de ne rien faire du tout, pendant des semaines, des mois ou des années s’il le faut. Vous avez perdu votre enfant, le monde a le droit d’arrêter de tourner.
  • S’écouter et se respecter 
    Vous avez le pouvoir de savoir ce qui est bon pour vous. 
    Vos décisions ou vos actes pourront peut-être sembler surprenants mais l’essentiel est que vous respectiez ce que vous savez nécessaire pour votre reconstruction.
  • Se faire aider par un professionnel
    Un psychologue, un psychiatre ou tout autre thérapeute peut être d’une aide précieuse pour accompagner votre vie amputée. Contactez l’hôpital ou la clinique qui vous suit, ils sauront vous guider vers des gens compétents et spécialisés et peut-être aussi vous orienter vers un groupe de parole.
  • Prendre soin de son corps
    Il est en deuil et il sait où vous amener. Il a des réponses que vous n’avez pas. Il aura besoin de vous pour lui faire du bien mais il saura vous apporter la résilience. Faites-vous masser, prenez des bains, allongez-vous, dormez, mangez ce qui vous fait plaisir, marchez pieds nus. Reconnectez-vous à celui qui a vu grandir votre enfant et qui vous fera aller plus loin que vous ne pouvez l’imaginer.
  • Ne pas se forcer à être heureuse pour les grossesses des autres si ce n’est pas ce que vous ressentez. Vous avez le droit de détester la terre entière, et les femmes enceintes insouciantes en premier.
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  • Se construire des souvenirs
    Trouvez votre lieu de recueillement, créez des rituels, n’ayez pas peur de mettre une photo (de son visage ou de sa main par exemple) dans votre salon ou d’accrocher ses empreintes si c’est ce que vous souhaitez. Vous pouvez aussi plus discrètement gardez son doudou sur votre table de nuit. Faites un coffret avec ses vêtements, votre test de grossesse, ses peluches et les lettres que vous avez reçues. Imprimez un album de votre grossesse. Votre enfant a vécu, il fait parti de votre famille, et vous avez le droit de lui donner la place qu’il mérite.
  • Communiquer avec son conjoint 
    Le deuil d’un bébé met le couple à rude épreuve. Vous n’allez pas évoluer de la même manière et vos étapes ne seront pas identiques. Les hommes verbalisent souvent moins que les femmes. En parler n’est pas une obligation mais respecter les besoins de chacun en est une.
  • Accepter ce que l’on ressent
    La culpabilité, la colère, l’anxiété, la peur et parfois même l’envie que la vie s’arrête feront partis du processus de deuil. Votre cerveau et votre corps œuvreront chaque jour pour vous faire survivre et ils vous feront passer par des moments de douleur intense. Ces sentiments sont normaux et il est légitime de passer par tous ces états. N’oubliez pas que vous avez le droit de demander de l’aide à n’importe quel moment.
  • S’entourer des bonnes personnes
    Tout le monde ne prendra pas la mesure de ce vous vivez, que ce soit dans le milieu hospitalier ou dans votre entourage proche. Vous pouvez vous éloigner de ceux qui ne vous font pas du bien.
  • Ayez confiance 
    La vie vous a mis face à l’une des plus grandes douleurs mais je vous promets qu’il est possible de rire, de s’émerveiller et d’y croire encore. Les étincelles sont là quelque part, enfouies sous vos litres de larmes. Ça semblera sans doute interminable et les ouragans reviendront souvent vous mais je vous jure qu’ils se feront plus rares et que vous apprécierez à nouveau la chaleur du soleil sur votre peau.

EP114 – MÉLISSA, LEUR PÈRE, CE LÉGIONNAIRE

Epouser un légionnaire

Quand on épouse un légionnaire, on épouse aussi sa fonction car l’un et l’autre sont indissociables. La vie de famille prend alors une autre dimension…
Lorsqu’elle s’unit à son légionnaire, Mélissa ne se doute pas de ce que cela va impliquer dans sa vie de femme. Passionnée et fascinée, elle se lance à corps perdu dans cette histoire où tout va très vite, avant même de comprendre réellement où elle a mis les pieds… Elle découvre alors les absences, la surveillance, la discipline, l’extrême solitude…

Faire un bébé avant d’être prête

Quand se pose la question de faire un bébé, Mélissa n’est pas du tout prête. Pourtant elle tombe enceinte alors qu’elle est sous pilule. Un scénario qu’elle va vivre deux fois en moins de 18 mois…  Mais c’est deux grossesses aussi inattendues que savoureuses, elle est prend comme deux jolis défis. Alors elle se relève les manches et s’investit dans sa maternité avec une résilience à toute épreuve. Mais parfois la résilience a ses limites et un jour… on ouvre les yeux.

Mélissa est née mère au moment où la vie s’est nichée en elle. C’est dans cette maternité surprise qu’elle a puisé sa force et à trouver à s’affirmer face à un mari absent pour se libérer d’une armée qui n’était pas la sienne.

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> Le compte Insta de Mélissa : @vertparadis

LES TEN TIPS DE MELISSA

Ils sont à venir…

EP113 – AURÉLIE, ON A SECOUÉ MON BÉBÉ

L’horreur du bébé secoué

Les bébés secoués font partie de ces sujets si terrifiants que le simple fait de les évoquer nous fait horreur. Et pourtant il est important d’en parler pour prévenir et rester vigilant. Parce que ça n’arrive pas qu’aux autres… Alors qu’elle a recruté avec soins une baby-sitter parfaite, en apparences, Aurélie était bien loin d’imaginer que la nanny en question allait commettre l’impensable : secouer son bébé.
Le syndome du bébé secoué désigne le traumatisme crânien intentionnel entrainant des lésions au cerveau. Il est la conséquence d’un geste ultra violent qui transforme l’adulte en animal, et l’enfant en une poupée de chiffon impuissante. Il survient chez certains adultes excédés au contact d’un bébé qui aurait beaucoup pleuré ou poussé “le cri de trop”.

200 bébés secoués chaque année en France

Chaque année, en France, 200 bébés sont victimes de secouement. Et, dans 20% des cas, l’enfant meurt suite à la violence du geste, tandis que dans 75% des situations, il garde des séquelles irréversibles. Des chiffres d’autant plus édifiants qu’aucun profil type d’adulte secoueur n’est à ce jour établi.
Dans cet épisode, Aurélie retrace d’abord les heures, puis les jours qui ont suivi cette journée du 4 août 2016 où sa vie a basculé. Ensuite elle nous raconte l’effroi, les soupçons et enfin tout le parcours médical, psychologique et judiciaire qu’elle et son mari ont dû affronter pour faire la lumière sur cette affaire et sauver leur petit garçon.

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> Le compte Insta d’Aurélie : @aurelie_delloye
> L’association: @stop_bebe_secoue

LES TEN TIPS D’AURÉLIE

1/ SE FAIRE CONFIANCE. Faites confiance à votre instinct de mère. 

2/ ECOUTER SA VOIX INTERIEURE. Préférez une nounou qui donne de l’amour même si elle n’a pas le profil recherché. Et ouis la confiance n’exclut pas le contrôle. Personnellement, je rentre de manière aléatoire ou je questionne mes amies si elles voient la nounou au parc avec mes enfants. Sinon je discute avec mes commerçants. En cas de doute, prenez le temps de faire le point.  En fait vous ne regretterez jamais de passer du temps à vérifier que votre enfant est en sécurité. Et personne ne vous en voudra ! Et puis partagez vos peurs, n’ayez pas honte de faire de la prévention !

3/ CONSULTER. Si votre bébé ou votre enfant a une attitude que vous ne reconnaissez pas, consultez.

4/ DEMANDER DE L’AIDE. Si vous vous sentez dépassée et exaspérée, si les pleurs de votre bébé vous oppressent, posez votre bébé en sécurité sur le dos dans son lit puis sortez de la pièce. Ensuite prenez un verre d’eau, respirez, calmez-vous et enfin demandez de l’aide. Ca peut être d’appeler votre conjoint, votre maman, une amie, la PMI… Et puis reprenez votre bébé dans les bras qu’une fois calmée.

5/ PARLER. Confiez-vous sur vos peurs, vos angoisses, vos ressentis. Demandez un accompagnement si vous en ressentez le besoin.  Enfait, il n’y a pas de question bête ou de sentiments honteux. Il suffit souvent d’oser en parler pour que tout le monde se libère !

6/ PALER A SON BEBE. Il comprend tout et sans doute beaucoup plus que ce qu’on imagine. Expliquez-lui ce que vous traversez.

7/ ACCEPTER SA MATERNITE COMME ELLE EST ! Ce n’est peut-être pas la maternité imaginée ou rêvée, mais c’est la vôtre. Acceptez-la pour la rendre belle, unique et surtout propre à vous !

8/ ACCEPTER L’AIDE PROPOSEE. Vous avez le droit d’être fatiguée, vous avez le droit de craquer ! Acceptez qu’on vous décharge, cela ne fera pas de vous une mauvaise mère, bien au contraire ! Cette pause vous permettra de vous ressourcer pour mieux vous occuper de votre bébé ensuitre. 

9/ TOUT PASSE. Si vos enfants ne dorment pas, dites-vous que ça va passer. Après 4 ans de sommeil entrecoupé toutes les 2 heures, nous pouvons enfin avoir des nuits complètes ! Et parfois il faut savoir rogner sur ses principes pour son bien et celui de la famille… Prenez du recul face aux jugements des autres ! Les gens qui dorment ne peuvent pas comprendre ! 😉

10/ RESTER FORTS ET UNIS A 2. Les épreuves peuvent fragiliser le couple. N’ayez pas peur de vous confier et offrez-vous du temps à 2 dès que vous le pouvez !

EP112 – ELSA, J’AI ACCOUCHÉ EN BAS DE CHEZ MOI


Un accouchement express en pleine rue

D’abord, ce genre d’histoire sonne un peu comme une légende. Puis, en y réfléchissant bien, on a toutes une copine de copine à qui c’est arrivé. Cela dit, ces accouchement express sont tellement rares et dingues qu’on peine à concevoir que ce soit possible.
Pourtant Elsa a vécu ce truc fou de ne même pas pouvoir atteindre le taxi qui devait la conduire à sa maternité. Et de devoir accoucher au pied de son immeuble, en pleine rue.

Accouchement express : comment gérer ? 

Alors comment est-ce possible de se retrouver à  donner la vie à genoux sur le bitume ? Et si cela doit arriver, comment anticiper pour ne pas paniquer ? 
Dans ce nouvel épisode de bliss.stories, Elsa nous raconte ses deux grossesses et comment l’une a clairement conditionné l’autre. On y parle instinct et lâcher prise, puissance et solidarité, un cocktail qui me semble idéal pour bien démarrer l’année !

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> Le compte Insta d’Elsa : @elsabacouillard

> L’équipe 4 étoiles d’Elsa : Habiba Zaïd, SF au CALM- Sophie Colombié, professeure de yoga- Pascale Delage, haptothérapeute – Magali Dieux, chant prénatal Naitre Enchanté.

>> Découvre The Bliss Bump, le premier programme d’accompagnement à la grossesse ! 

>>> Et puis si tu accouches en septembre ou après, glisse ton Bliss Vanity avec Talm dans ta valise de maternité pour un post-partum confortable et serein.

Pour découvrir mon histoire ? Rendez-vous juste ici >> My Story

LES TEN TIPS D’ELSA

1) S’INFORMER. C’est le nerf de la guerre. Lorsque j’ai compris comment fonctionnaient le corps et le cerveau de la femme qui accouche, ça m’a donné confiance pour avancer dans mon désir d’accouchement naturel. 

2) SE PREPARER. Il existe des tas de façons de se préparer à un accouchement naturel : yoga, sophrologie, haptonomie, chant. Toutes les femmes qui m’ont accompagnée m’ont donné les clefs pour vivre ce que je désirais.

3) DONNER DE LA PLACE AU PERE ou au coparent. J’ai fait le choix d’utiliser des méthodes qui donnent de la place au père.

4) PENSER A TOUS LES SCENARIOS. Forceps, césarienne, ventouse, déclenchement, épisiotomie, ça peut arriver. Quand on en a conscience, on peut mieux l’accepter le Jour J et rester actrice de son accouchement.

5) ACCEPTER SON CORPS. Notre corps est noter allié. On m’a beaucoup dit que j’étais trop grosse pendant mes grossesses, mis la pression pour pas prendre trop de poids etc.. et malgré cela, tout s’est bien passé. La clef c’est de rester en mouvement.

6) LUI FAIRE CONFIANCE. Si ça va si vite, c’est que tout va bien. Dans ce cas, on appelle le Samu et on met plein de serviettes sous soi…

7) REDIGER un projet de naissance.

8) COMMUNIQUER AVEC LE CO-PARENT sur le projet de naissance. C’est lui qui pourra être le porte-parole le jour J face aux sages femmes/médecins.

9) CHANGER D’AVIS. On en a le droit jusqu’à la fin de la grossesse.

10) LÂCHER PRISE. C’est important de parler de ses angoisses, de ses peurs. C’est fondamental de trouver des moments de détente (prendre des bains, écouter de la musique douce).

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