EP128 – JULIETTE, J’AI ACCOUCHÉ SEULE DANS UN TAXI

Quand la réalité dépasse la fiction…

L’histoire de Juliette est digne d’une fiction, et même si elle était extraite de votre série préférée, vous vous diriez que les scénaristes ont un peu forcé sur le “drama”… Cette histoire c’est celle d’un accouchement inopiné, à l’arrière dans taxi en chemin pour la maternité. 

La crainte de l’accouchement inopiné

Epouse d’un médecin anesthésiste, Juliette est une femme ultra informée et préparée. Elle savait que ce deuxième bébé lui laisserait peu de temps pour arriver à la maternité. Mais si elle était prête à envisager un accouchement sans péridurale, elle était loin d’imaginer un accouchement “sauvage”, en dehors de la maternité. 

On parle d’un accouchement inopiné quand le bébé arrive trop vite et qu’il oblige la mère à accoucher sans aide médicale. Cela donne souvent lieu à des moments de grande solitude mais aussi de grande puissance. Là, la femme est face à son corps qui lui ordonne de donner la vie, quoi qu’il arrive. 

La solitude dans l’accouchement inopiné

Dans ce nouvel épisode de Bliss.Stories, Juliette nous raconte ses deux grossesses et ses deux accouchements à 18 mois d’écart. Elle nous dit aussi comment être femme de médecin en temps de crise sanitaire lui aura donné une pulsion de vie. Et surtout, comment un jour de décembre, elle s’est retrouvée allongée sur la banquette arrière d’un taxi, à voir défiler le périphérique, bien obligée à mettre au monde son bébé, totalement seule. 

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> Le compte Insta de Juliette (qui sera bientôt doula !) : @wiccandoula

>>> Découvre mon nouveau bébé : The Bliss Bump, le premier programme d’accompagnement à la grossesse ! 

LES TEN TIPS DE JULIETTE

1. RESTER CONCENTREE. Pendant les contractions de travail, réciter par cœur des paroles de chanson dans sa tête pour rester concentrée et avoir moins mal.

2. PARTIR LEGERE ! Partir accoucher avec des vêtements sombres et le moins de sous-vêtements possibles.

3. PREVOIR DES VÊTEMENTS CHAUDS. Prévoir de quoi se couvrir en cas de coup de froid ou de quoi garder son bébé au chaud.

4. APPELER LA MATERNITE. Ne pas hésiter à téléphoner à la maternité pour savoir quand venir.

5. SE FAIRE AIDER. Ne pas hésiter à demander de l’aide domestique à des proches pour les premiers jours après l’accouchement, surtout quand on a plusieurs enfants en bas âge.

6. LIMITER LES VISITES. En cas de visite indésirable à la maternité, demander au personnel soignant de limiter le temps de présence des personnes concernées.

7. TOUT PASSE. Se rappeler que les bébés, même rapprochés, grandissent et que tout passe, et généralement assez vite. Le bon comme le moins bon.

8. RESPIRER POUR S’APAISER. Respirer un t-shirt parfumé pendant le travail ou une bonne odeur pour se sentir apaisée et en sécurité.

9. SENTIR LA FORCE DE SON ENTOURAGE et s’en imprégner pour se sentir puissante le jour J, en organisant une « blessing way » par exemple.

10. TOUCHER SON CORPS DURANT LE TRAVAIL pour mieux comprendre son fonctionnement, en pratiquant l’auto-massage, par exemple, ou en caressant les zones qui nous apaisent et nous rassurent.

EP127 – AURÉLIE, MON COMBAT CONTRE LE VAGINISME

Le vaginisme : un mal méconnu

Le vaginisme est une maladie très handicapante qui relève d’une impossibilité totale d’introduire un corps ou un objet dans le vagin. Cela est dû à une contracture musculaire involontaire et incontrôlable de l’ensemble du plancher pelvien, à savoir tous les muscles du vagin. Le vaginisme peut être primaire ou secondaire. Dans le premier cas, la maladie apparaît dès les premières relations sexuelles. Dans le second cas, elle arrive généralement après un traumatisme qui peut être physique ou psychique. 

Quand le corps parle pour la tête 

Aurélie a connu une vie sexuelle épanouie avant d’être soudainement atteinte de vaginisme. Elle a longtemps été désemparée face à ce mal méconnu du corps médical qui n’a  jamais su faire le lien avec son vécu, alors même que la maladie était survenue après deux séismes émotionnels. 

Alors comment fait-on pour se construire en tant que femme quand on ne maîtrise plus son corps ? Comment croire en sa capacité à porter la vie quand la pénétration nous est interdite ? Et puis comment parler d’un tel blocage ? Pour Aurélie, le tabou était bien trop grand et le silence a longtemps été son seul refuge.

Dompter son cerveau

Finalement, il aura suffit d’un moment où elle n’était plus vraiment elle-même pour tomber enceinte. Puis il lui aura fallu rééduquer son périnée pour qu’elle comprenne enfin de quel mal elle était atteinte.

Dans ce nouvel épisode de Bliss.Stories, Aurélie nous raconte sans filtre son quotidien de femme vaginique. Elle nous explique aussi comment venir à bout d’un tel blocage. Grâce au cerveau qu’on apprend à dompter pour se réapproprier son corps. Pour (re)prendre du plaisir dans l’acte sexuel.

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>> Le compte Insta d’Aurélie : @lesmotsdoraily

>>> Découvre mon nouveau bébé : The Bliss Bump, le premier programme d’accompagnement à la grossesse ! 

LES TEN TIPS D’AURÉLIE

  1. DIRE SA SOUFFRANCE. Si on ignore qu’on est atteinte de vaginisme mais qu’on ressent des douleurs ou une impossibilité à la pénétration, il ne faut pas rester sans rien dire. Souffrir n’est pas normal.
  2. PARLER LIBREMENT DU VAGINISME. A ses ami(e)s, à des professionnels de santé, à une communauté. Parler aide à avancer et à vaincre le vaginisme sur le plan émotionnel.
  3. S’ENTOURER D’UNE DREAMTEAM. Il y a plusieurs vaginismes, plusieurs solutions et plusieurs soignants pour aider (sage-femme, sexologue, ostéopathe, kinésithérapeute…).
  4. COMMUNIQUER AVEC SON CONJOINT(E). Et en toute transparence. Avant et pendant un moment charnel, il est primordial de poser les bases et il est possible de changer d’avis.
  5. S’AUTORISER A NE PAS TOUT SAVOIR DE LA SEXUALITE. Le vaginisme est souvent lié à une méconnaissance du corps et de la sexualité, donc vous avez le droit d’être curieuse et d’apprendre encore.
  6. CROIRE EN SOI. Se donner des mantras de guerrière : « je suis capable », « je suis normale », « mon vagin est puissant et capable de prendre du plaisir », tout ce qui peut vous aider à avancer mentalement, à garder la tête haute, à vous ré-approprier votre corps.
  7. ÊTRE REGULIERE ET ASSIDUE. sur les exercices à la maison (dilatateurs vaginaux, méditation, yoga, exercices de kinésithérapie du périnée), car le vaginisme est souvent difficile à déloger. 
  8. S’AUTORISER LE DESIR DE MATERNITE. Et Tester toutes les solutions qui peuvent amener à réaliser ce rêve : insémination artisanale, dépôt de sperme à l’entrée du vagin, pénétration incomplète ou complète. Il est possible de devenir mère malgré le vaginisme.
  9. EVOQUER LE VAGINISME AUPRES DU CORPS MEDICAL pour adapter les consultations, comme l’ absence ou limitation de palpations du col.
  10. PREPARER SON PROJET DE NAISSANCE. Evoquer la péridurale ou la césarienne de confort si ça vous rassure ou tout autre chose qui vous soulage.
 

EP126 – ÉLISE CHALMIN, RENDEZ-VOUS EN 4E TRIMESTRE

Le retour de Boomerang

Élise Chalmin, créatrice de la marque de vêtements éponyme, nous interpelait le 29 octobre dernier dans un de ses posts Instagram. En peignoir à 12h20, les cheveux en bataille, les yeux cernés et son petit Léonard lové contre elle, elle nous donnait à voir la réalité de son post-partum, sans phare et sans filtre. Entre les lignes, on pouvait lire un amour immense pour son bébé mais une fatigue qui l’était tout autant. Eh oui, le retour de boomerang du post-partum peut toucher même les plus optimistes d’entre nous.  

Élise Chalmin ose parler pour de vrai

Élise Chalmin a toujours eu un désir très fort de maternité. Et puis cette créatrice de vêtements est rapidement tombée enceinte d’un bébé surprise, vite devenu une évidence. Après une grossesse sans difficulté, elle ne s’attendait pas à vivre un post-partum éreintant.

Alors à quel moment s’autorise-t-on le droit de dire qu’on n’en peut plus ? 

Histoire personnelle mais universelle

Dans ce nouvel épisode de Bliss.Stories, Élise Chalmin nous raconte ses journées en peignoir, le sommeil impossible à rattraper, la peur de mal faire, les conflits intergénérationnels. Elle nous partage aussi ses doutes, les engueulades dans le couple, les ingérences et les crises de larmes. Oui un bébé, ça pleure. Oui, on a le droit de ne plus en pouvoir. Et oui, on a le droit de le dire et de demander de l’aide. En fait, un post-partum n’a pas besoin d’être ravageur pour chambouler une jeune maman. Mais tout passe, c’est promis.

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>> Le compte Insta perso d’Élise : @elisechalm

>>> Le compte de sa marque de vêtements : @elisechalmin

>>> Découvre mon nouveau bébé : The Bliss Bump, le premier programme d’accompagnement à la grossesse ! 

LES TEN (FOUR) TIPS D’ÉLISE

1- Prendre soin de soi avant d’accoucher. 

On me l’a dit et répété: repose toi avant ton accouchement, profites-en! Je n’ai rien écouté tellement j’avais hâte d’accoucher et à posteriori j’aurai dû me faire masser, me faire faire une manucure, aller chez le coiffeur, faire des siestes. Bref, me chouchouter. 

2- Post-partum: se maquiller. 

Je sais, ça peut paraître complètement bête mais, même si vous êtes pas lavée, une petite touche de blush et du rose sur les lèvres vous permettra de vous sentir belle et dans les moments difficiles, ça remonte un poil le moral 😉

3- Se faire confiance. 

J’ai lu dans un livre que votre bébé ne connaît que vous, rien d’autre que vous, alors quoi que vous fassiez c’est ce dont il a besoin, parce que c’est vous. 

4- Être relax une fois bébé arrivé. 

Essayer de ne rien s’interdire sous prétexte qu’on a un bébé, et essayer d’être le plus souple possible (même si c’est pas tous les jours facile!).

 

EP125 – LAURÈNE, DEVENIR MÈRE APRÈS L’INCESTE

Le mot de l’interdit

Je crois que la première fois que j’ai entendu le mot inceste, c’était dans la chanson de Gainsbourg “Lemon Incest”. J’ai mis du temps à comprendre ce que voulait dire ce mot susurré par Serge et Charlotte, et puis j’avais du mal à l’associer à quelque chose de mal, tellement j’aimais cette chanson. Mais un jour, j’ai compris. J’ai compris que ce mot racontait l’interdit ultime, l’acte impensable, le séisme d’une vie. La psychologue et essayiste française Hélène Romano qualifie l’inceste de génocide identitaire, et je trouve cette définition assez parfaite. Car c’est bien de cela qu’il s’agit: un génocide, un meurtre, un poison qui pénètre les tréfonds de l’âme humaine, laissant des coeurs exsangues et des corps meurtris à jamais.

Un frère qui détruit tout

Laurène est née dans une famille bourgeoise, “catho mais pas trop” comme elle dit . Petite fille choyée, elle est la cadette d’un frère de 5 ans son aîné… mais qui n’avait de frère que le titre. Pendant plusieurs années, elle va vivre sous son emprise et sera contrainte de se plier à ses jeux sexuels, jusqu’au jour où elle réussira à lui dire stop. 

Ensuite, il a fallu grandir, et avancer. Mais comment fait-on pour se reconstruire sur les ruines de son enfance? Comment donner une suite à un tel traumatisme? Comment devenir femme, et envisager l’amour pur d’une relation avec un homme, puis avec un enfant? 

Reconstruire sur des ruines

Longtemps terrifiée par les hommes, Laurène a passé des années à les fuir, se réfugiant dans l’excellence intellectuelle pour oublier son corps. La maternité n’a jamais été un sujet, et elle était très loin de penser à une future famille. Car comment s’autoriser à faire un enfant sans savoir si elle serait capable de le protéger? Comment être sûre de ne pas échouer là où ses parents adorés avaient justement tant échoué? Et si c’était un petit garçon… supporterait-elle de mettre au monde un prédateur potentiel? 

Il a fallu apaiser toutes ces angoisses grâce à un travail d’analyse salvateur, jusqu’à la rencontre amoureuse, fondamentale, qui la fera basculer des ténèbres vers la lumière.

Dans cet épisode, Laurène a retissé une chronologie dont il est bien difficile et pénible de se souvenir, mais elle l’a fait pour raconter à toutes celles qui se reconnaîtront dans son histoire qu’il y a un avenir possible, et que l’on peut accéder au bonheur d’être mère, même après avoir connu l’enfer.

Le compte Insta de Laurène : @laurene.pemberley

Les comptes et asso qui parlent de l’inceste et se mobilisent pour protéger les victimes: @enfantbleunational @collectifpourlenfance

LES TEN TIPS DE LAURÈNE

  1. Parlez de l’inceste avec votre enfant!  Apprenez-lui dès son plus jeune âge que certaines parties intimes de son corps ne doivent pas être touchées, même par des membres de la famille proches, même par des gens qu’il aime ou admire. Il existe de très bons ouvrages sur le sujet comme le Livret Stop aux Violences Sexuelles téléchargeable gratuitement sur le site www.bayard-jeunesse.com 
  2. Ce qui est grave c’est ce qui vous est arrivé pas le fait d’en parler.  Il faut parler, vous confier, porter plainte ! L’omerta autour de l’inceste doit cesser. Vous n’êtes pas seul (-e)s & il est important que votre parole soit entendue. 
  3. Si vous avez été victime de violences sexuelles dans votre enfance, un travail thérapeutique vous aidera à vous reconstruire & à évacuer les sentiments de honte et de culpabilité qui envahissent trop souvent les victimes.  Si un thérapeute ne vous convient pas, changez-en jusqu’à ce que vous trouviez une personne en laquelle vous aurez pleinement confiance!
  4. La PMA est un parcours long & usant pour le couple.  Alors oui, vous avez le droit d’avoir envie de baisser les bras, de pleurer, de dire que tous ces traitements font souffrir, de trouver chaque échec injuste!  Soyez bienveillante envers vous-même et envers votre partenaire qui ne vit pas la PMA dans son corps et se sent parfois démuni. 
  5. Fuyez les forums de grossesse, on n’y lit que des horreurs extrêmement anxiogènes qui vous feront perdre le sommeil. Il y a tellement de superbes livres & de podcasts à écouter, foncez plutôt dans cette direction !
  6. Quand bébé dort, maman dort. Franchement, on n’a jamais inventé meilleur conseil. 
  7. Les conseils – souvent bien intentionnés- vont pleuvoir mais n’oubliez pas que c’est vous et le papa (ou la 2e maman) qui êtes les parents.  C’est à vous de décider ce qui est le mieux pour votre enfant. Vous avez aussi le droit de vous tromper et de changer d’avis.
  8. Il faut tout un village pour élever un enfant alors n’hésitez pas à solliciter l’aide de vos proches, surtout dans la période du postpartum. Quelques bons petits plats livrés par les amis ou la famille sont un soutien précieux si vous n’avez pas envie de confier bébé. N’hésitez pas à dire clairement à vos proches de quel type d’aide vous avez besoin.
  9. N’oubliez pas de prendre soin de votre corps après l’arrivée de bébé. Les séances de rééducation du périnée, ça ne fait pas rêver, mais croyez-moi, c’est indispensable ! 
  10. Déculpabilisez les jours où le rôle de maman vous dépasse un peu & où vous êtes fatiguée. Prenez du temps pour vous si quelqu’un peut prendre le relais.  Si vous parlez à votre enfant en lui disant que maman a besoin de temps pour elle pour se reposer, c’est étonnant comme ils le comprennent vite. 
 

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