EP96- MARIE-CAROLINE, INSURMONTABLE MATERNITÉ

Elle m’a écrit un mail il y a quelques mois dont l’objet était : sujet introuvable. Alors forcément ça m’a intriguée… Elle me demandait si j’avais déjà interviewé des femmes qui, comme elle, ne voyaient pas la maternité ou la grossesse comme la plus belle chose qui soit. Elle disait se sentir comme un ovni au milieu des autres mères qui l’entouraient, très éloignée du bonheur familial qu’on lui avait tant vanté. Ses mots étaient pudiques, presque chuchotés. Ils m’ont cueillie, et m’ont permis de me poser pas mal de questions … comment fait-on quand l’épiphanie n’arrive jamais ? Comment avouer qu’on se sent étrangère à ce rôle de mère pourtant si convoité ? D’où peut provenir ce sentiment permanent d’illégitimité et comment vivre avec, tout en supportant la fatigue et les pleurs d’un nouveau-né?

Marie-Caroline a eu sa petite Olivia il y a un peu plus de 2 ans, et quand nous avons discuté avant l’été, elle allait accoucher de son 2e bébé. C’est comme si elle avait eu besoin de poser ses bagages avant d’entamer ce nouveau voyage. Alors on a essayé de comprendre ensemble pourquoi elle avait été hermétique à l’extase maternel, on a évoqué la sociologue israélienne Orna Donath, dont le livre « Le regret d’être mère » a fait grand bruit récemment et  dans lequel elle s’est pas mal retrouvée… bref, on a essayé de traiter ce sujet introuvable pour rendre l’insurmontable peut-être un peu plus surmontable…

 

LES TEN TIPS DE MARIE-CAROLINE

Dans ta valise de maternité tu glisseras:
– une lampe de poche ou d’appoint pour éviter de transformer ta chambre à 4h du mat en hall de gare
– un mug et tes sachets de thé, tisane ou café pour éviter le rationnement
 
Pour ta poitrine tu investiras (en cas d’allaitement):
– une paire de coquillage pour protéger tes tétons (magique! don de ma soeur <3)
– une crème Lanoline – plus pratique que les compresses de lait maternel.
 
Confiance tu auras:
– en toi – même si la maternité ce n’est pas facile le bon sens nous guide
– en ton conjoint – même si on ne pense pas de la même manière il faut lui laisser sa place
 
Avec modération tu agiras:
– stop aux achats inutiles. Je ne suis jamais rentrée dans un magasin de puériculture et on s’en est sorti. Ce sont nos enfants qui géreront nos achats compulsifs et le superflu.
 
Seconde main tu achèteras
– Le bébé il s’en fiche un peu que ses vêtements soient neufs, que sa chaise brille, que son vélo reluise. Il y a des tonnes de jolis choses d’occasions
Encore une fois, pensons à l’avenir de la planète et donc du futur de nos enfants (je rabâche mais pour moi c’est fondamental)
– autant se concentrer sur de l’occasion et craquer de temps en temps sur une belle pièce ou un beau vêtement qu’on gardera dans le temps et qu’on aura vraiment désiré.
 
Enfin petite recommandation de lecture:
– Laurence Pernoud – même si j’ai une édition vieille de 7 ans les conseils sont toujours très judicieux.
– Bébé, premier mode d’emploi – du Dr Arnaud Pfersdorff chez Hachette – des fiches techniques très pratiques. surtout lorsqu’on débute dans la maternité.

EP95- ALISON, MILK POWER

A quel point une expérience de mère peut-elle bouleverser une vie ? Comment transformer une épreuve en embellie ? Où trouver les ressources pour se connecter à son bébé quand le scénario frôle la catastrophe ? Pour cet épisode de reprise et après 4 loooongues semaines d’absence, voici l’histoire d’Alison, fantastique fondatrice de la non moins fantastique marque de vêtements d’allaitement Tajine Banane, qui m’a fait l’honneur de me raconter son incroyable histoire de maternité comme elle ne l’avait jamais fait.

Maman à 18 ans, puis à 22, son premier compagnon n’est pas le bon, mais comme la vie est bien faite, c’est dans les bras de Rapha qu’elle va vivre sa 3e maternité. Et cette 3e expérience est loin d’être la plus simple. Grossesse pénible, kilos en trop, elle s’achève par une crise d’appendicite aigue qui a bien failli virer au drame… et Alison sort de son accouchement avec bien plus qu’une cicatrice de césarienne. Le post-partum est extrêmement pénible, et la convalescence interminable.

Mais comme il parait que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fortes, Alison la tenace a choisi de récupérer ce que le destin lui avait volé et c’est en décidant d’allaiter son bébé coute que coute 1 mois après sa naissance, qu’elle a, sans le savoir, changé sa vie pour toujours.

 

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