#283 Camille, avocate, une maternité sous pression

Des progrès, mais..

DDepuis les débuts de Bliss il y a 7 ans, je crois qu’on peut dire que sur les questions de maternité, beaucoup de choses ont évolué. Au niveau professionnel notamment, de plus en plus d’entreprises sont “Bliss compatibles”, les femmes peuvent prendre leur congé maternité sereinement, aménager leurs horaires si besoin à l’arrivée de leur bébé, et compter sur une hiérarchie compréhensive. Heureusement !

Mais ne nous y trompons pas : il reste des secteurs où la grossesse d’une employée est encore un tabou ultime, une réalité inenvisageable, et où à partir du moment où une femme annonce sa grossesse, elle s'expose, au mieux à l’isolement, au pire, au harcèlement.

..encore de la discrimination due à la grossesse au travail

C’est ce qu’a vécu Camille, quand elle est tombée enceinte de son premier enfant, elle est alors jeune avocate dans un cabinet d’affaires, et au lieu de recevoir les félicitations et le soutien qu’une telle annonce devrait susciter, elle subit une pression grandissante, des mails incessants même lorsqu’elle est arrêtée, des menaces sournoises... et ce climat insupportable va jusqu’à altérer son état de santé avec un risque de pré-éclampsie. Si aujourd’hui, Camille et son bébé vont très bien, la brillante avocate en devenir qu’elle était a malgré tout dû faire de gros sacrifices pour concilier sa vie pro et sa vie de maman après cet épisode traumatisant.

Alors parce qu’aucune femme ne devrait annoncer sa grossesse au travail la boule au ventre, parce qu’aucune mère ne devrait attendre un enfant dans le stress et la peur, parce qu’une femme enceinte ne devrait pas avoir à se soucier d’autre chose que de sa santé et de celle de son bébé à venir, et enfin parce qu’aucune d’entre nous ne devrait avoir à choisir entre sa carrière et sa vie de mère, nous avions à cœur de vous faire entendre la voix de Camille, qui témoigne d’une réalité intolérable que subissent encore trop de femmes - dont beaucoup d’avocates - qui petit à petit, osent raconter tout haut ce qu’elles vivent tout bas, dans les cabinets dorés des beaux quartiers.