Tout comprendre du diabète gestationnel

Tout comprendre du diabète gestationnel

Le diabète gestationnel, aussi appelé diabète de la grossesse, est propre aux femmes enceintes qui seraient un peu plus d’une sur dix à le déclarer*. Ok, la nouvelle n’est jamais agréable à entendre et elle peut même assez rapidement inquiéter, mais avec un bon suivi et une nouvelle façon de composer son assiette (sans trop de frustrations), le diabète gestationnel se vit plutôt bien ! Et, bien le vivre, ça commence par à savoir de quoi on parle, exactement. 

Le diabète gestationnel, c'est quoi ?

C’est lorsque le taux de sucre dans le sang augmente de façon inhabituelle. Comment c’est possible ? Quand on est enceinte, certaines hormones de la grossesse peuvent finir par bloquer l’action de l’insuline, cette hormone indispensable à la régulation du sucre dans le sang. Résultat : le sucre s’accumule et fait exploser le compteur glycémique (👋 coucou l’hyperglycémie). Et ça, la plupart du temps, sans symptôme et donc sans même que tu t’en rendes compte. Ce phénomène peut arriver au cours du deuxième trimestre et c’est la raison pour laquelle, entre 24 et 28 semaines aménorrhées, on réalise le fameux “test de charge en glucose” durant lequel on te fait avaler une boisson hyper sucrée (saveur orange au goût hyper chimique... mais promis, ce n’est pas si terrible à vivre), pour observer comment ton corps réagit, en mesurant ta glycémie à des intervalles réguliers par des prises de sang. Evidemment, tu dois être à jeun avant de passer ce test qui se déroule dans un laboratoire d’analyses médicales. Si le taux de sucre est anormalement élevé, le diabète gestationnel est diagnostiqué et un suivi spécifique est mis en place. 

La bonne nouvelle ? Ce type de diabète n’est souvent que transitoire puisque la plupart des femmes enceintes retrouvent un équilibre glycémique après l’accouchement. 

On ne t’a pas proposé le test ? C’est que tu n’es pas concernée (enjoy !). Seules les femmes de plus de 35 ans, ou avec des antécédents familiaux de diabète ou encore ayant donné naissance à un bébé de plus de 4 kg lors d’une grossesse précédente sont susceptibles de passer par la case “test”. 

Un suivi spécifique pour le diabète gestationnel 

Si tu venais à avoir du diabète gestationnel, le suivi serait renforcé mais cela ne signifie pas que la situation est grave, c’est surtout pour s’assurer qu’il n’y pas d’impact sur ta santé ou celle de ton bébé. Et quand on dit “renforcé”, cela veut dire que tu auras droit à plus de visites régulières chez ta ou ton sage-femme ou alors chez ta ou ton gynécologue.  

Et puisqu'on lutte contre le diabète gestationnel d'abord en ajustant ce que l’on mange, ce peut être une bonne idée de se faire suivre par un.e nutritionniste, même quand on n’a pas de souci de poids, car ce pro de santé aide à réguler la glycémie grâce à des menus adaptés. Objectif ? Maintenir la glycémie dans des limites optimales, ce qui signifie inférieures à 0,95 g/L à jeun et à 1,20 g/L deux heures après le repas (si on veut entrer dans des détails un peu plus techniques)

Se piquer les doigts, il faudra... 

Sans indicateur, c’est impossible de mesurer le taux de sucre dans le sang et c’est la raison pour laquelle il existe des lecteurs de glycémie qui, à l’aide d’une petite aiguille, permettent de récolter une goutte de sang à partir de laquelle on obtient une mesure (le taux de sucre dans le sang) qui permet d’ajuster les menus.  

En règle générale, on se pique 4 à 6 fois par jour le bout des doigts car cette zone plus charnue de la main est bien irriguée en sang et donc permet des mesures précises. Cela dit, même si les doigts semblent rester la meilleure option pour des résultats fiables, il existe d’autres zones de prélèvement comme l’avant-bras, la paume de la main (sous le pouce), la cuisse ou encore le mollet. 

Bliss tips au passage : les côtés des doigts sont moins sensibles que le centre, ce qui réduit la douleur de la piqûre.   

Composer des menus avec des aliments à l’index glycémique kiki, il faudra...

Adapter les menus, c'est la partie la moins marrante, surtout si tu es un bec sucré, car tu vas devoir composer tes assiettes autrement, en y mettant surtout des légumes et des légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés car ils sont riches en fibres, ce qui ralentit l’absorption des glucides), des protéines maigres (poulet, œufs, poissons) ou encore du quinoa. Pour ce qui est du riz, on le choisit plutôt basmati (et on en mange en quantité modérée), et les pâtes, elles doivent être complètes et cuites al dente. Quant aux sucres rapides (gâteaux, boissons sucrées, viennoiseries...), on les troque contre des avocats, des amandes, des noix de cajou, des graines de lin et un certain nombre de fruits peu sucrés comme la pomme, la poire, le pamplemousse et tous les fruits rouges ! Et si tu adores les produits laitiers, le fromage blanc sera ton best friend ces prochains mois, quand ce n’est pas le lait d’amande non sucré si tu es vegane.  

Bliss tips au passage : si ton menu te déprime, tu peux te dire que tout ça, là, c’est surtout du bon carburant pour ton bébé et toi. 

Choisir une activité physique adaptée, il faudra... 

Diabète gestationnel ou pas, on le sait, rester en mouvement, bouger en douceur et à son rythme, ça fait la différence. D’abord parce que ça joue sur le moral ! Franchement une balade quotidienne, un cours de yoga prénatal ou encore quelques longueurs à la piscine, c’est énergisant, vraiment. Ensuite parce que le sport, même une simple marche, aide à réguler la glycémie puisqu'on va utiliser plus de glucose qu'à l'arrêt. Eh oui, comme tu vois, l’activité physique, c’est bénéfique à tous les niveaux, pour la tête comme pour le corps. Alors si tu hésites ou que tu ne sais pas vers quel sport te tourner, tu peux te rapprocher du ou de la pro de santé qui te suit pour lui demander son avis. 

Prendre de l’insuline parfois, il faudra... 

Il arrive parfois que même avec une alimentation adaptée et de l’activité physique, le diabète gestationnel résiste. Dans ce cas, de l’insuline peut être prescrite en complément pour assurer une glycémie stable. Cela demande quelques ajustements ainsi qu’un suivi personnalisé et régulier qui est alors assuré par un.e endocrinologue-diabétologue. Ton pro de santé de première ligne pourra t’orienter vers la bonne personne.  

Découvrir qu’on fait du diabete gestationnel, c’est loin d’être cool et on peut rapidement s’en faire une montagne (et ça se comprend, surtout si tu hais les piqûres) mais, promis, avec quelques bonnes habitudes, il y a possibilité de vivre avec sans trop de bouleversements. L’important reste de s’informer pour comprendre et ne pas paniquer, en parler et s’entourer pour se sentir soutenue, et se rappeler que c’est temporaire. Eh oui, aussitôt tu auras accouché, aussitôt tout ça sera derrière toi ! 

* Source : fédération des diabétiques
Nous tenons à rappeler que Bliss est là pour éveiller les consciences et partager des connaissances mais en rien pour se substituer aux professionnels de santé qui restent vos meilleurs interlocuteurs.     
 

 

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