#300 Bénédicte Galey, tout sur ma mère

Il y a des intros plus difficiles à écrire que d’autres... et même si je sais que vous attendiez cet épisode avec impatience, dites-vous bien que s’il porte le numéro 300 et que j’ai consenti à l’enregistrer au bout de 7 ans, c’est certainement parce qu’il n’y a rien de plus périlleux que de me retrouver en tête à tête avec celle qui est sans doute la pierre angulaire de tout ce projet Bliss.

Car la trajectoire de mère de ma maman à moi a été, selon elle, tellement évidente et innocente qu’elle s’est bien gardée de m’en donner les détails qui l’étaient un peu moins. Ces quelques heures passées avec elle, ont donc été un prétexte parfait pour décortiquer tout ce qu’elle avait “oublié” de me préciser, d'explorer avec un autre œil ce que c’était que d’accoucher dans les années 80, et de replonger avec délectation dans sa carrière de vedette du petit écran, à une époque où sa “communauté” de fans lui tricotaient de la layette à chaque nouvel enfant.

Vous entendrez à quel point être mère a toujours été le plus beau rôle de sa vie, comment elle a pu concilier une carrière à la télévision tout en étant ultra présente à la maison, le choc du “petit 3e” qui se pointe à 2, et la probabilité de passer plus de 50 printemps avec le beau gosse de la plage rencontré à 16 ans.

Elle pense que son histoire ne va intéresser personne, moi je pense qu’elle représente une époque où les femmes n'avaient pas d’espace pour la transmission, où les mères se posaient moins de questions, et où les tabous ont muselé toute une génération. C’est leur silence qui nous a poussées, nous, à libérer nos voix en urgence, et finalement cet épisode est peut-être là comme un chainon manquant... C’était donc il y a quelques semaines, dans une grande maison remplie d’enfants, que j’ai - enfin - interviewé ma maman.