Quand on plonge dans le grand bain de la parentalité, il arrive qu’on soit déboussolée, qu’on se sente dépassée. Dans ce cas, il existe plein de ressources et il ne faut pas hésiter à se tourner vers les autres, proches et professionnel.l.e.s de santé, pour trouver auprès d’eux une aide post partum.
On a le droit de craquer et c’est ok !
On sait combien les besoins intenses et urgents des nouveau-nés peuvent être épuisants. Face à ces nouvelles responsabilités, tu as le droit de ressentir de la lassitude, du découragement. Tu as totalement le droit aussi de trouver ton rôle de parent exténuant et usant. Le penser et le dire, ça n'enlève rien à l’amour que tu portes à ton bébé. En fait c’est important de ne pas te sentir coupable quand tu es traversée par ce genre de sentiments. Ces ressentis sont légitimes et, tu peux nous croire, tu es loooiiinnn d’être la seule à les éprouver. Nous sommes très nombreuses à partager ce tourbillon d’émotions, notamment durant le post-partum, et la culpabilité qui peut en découler a tendance à se réduire grâce à la parole qui se libère et aux femmes qui osent davantage briser le silence. On est toutes à tâtonner, à tenter des trucs et à craquer parfois... On fait toutes avec ce qu’on a et comme on peut, et c’est déjà pas mal.
⚡ Si le grand jour approche pour toi et que tu aimerais savoir ce qui t'attend après la naissance, alors cet extrait de notre programme maternité Bliss Bump devrait te plaire...
Se créer un écosystème d’aidants et de soignants
D’abord, ta première aide post partum, elle vient de ta sage-femme. Logiquement, on ne te laisse pas quitter la maternité sans s’assurer qu'elle peut faire ton suivi à la maison. Ce suivi est proposé dans le cadre du Prado (qui favorise un retour précoce mais encadré à la maison) et ça te donne le droit à au moins deux visites qui sont entièrement prises en charge par la sécurité sociale, si elles sont réalisées durant les douze premiers jours de vie de ton bébé. Ces visites, elles peuvent être hyper rassurantes. Tout simplement parce qu’elles sont l’occasion d’observer ton nouveau-né et de voir s’il grandit et grossit bien. Mais aussi de vérifier tes cicatrices si tu en as, tes éventuels saignements et tes seins, si tu allaites, pour éloigner tout risque d’engorgement ou de crevasses. Et puis ta sage-femme, c’est aussi et surtout ta personne ressource, ta BFF de la grossesse et du post-partum, avec qui tu peux ouvrir les vannes et aborder tous les sujets, même les plus intimes. Vie de couple, sexualité, partage des tâches, charge mentale, organisation, frustrations... bref tout. Et si tu ne sens pas de le faire avec ta sage-femme, tu peux te rapprocher par exemple de ta PMI.
À la protection maternelle et infantile, c’est là que tu trouveras médecins, sages-femmes, puéricultrices et psychologues formés pour anticiper tes besoins, t’aiguiller sur les modes de garde possibles, assurer le suivi médical de ton enfant (si tu n’as pas de pédiatre) ou encore t’accompagner psychologiquement si tu te sens fragilisée par la maternité. On n’y pense pas toujours mais la PMI est une safe place sur-mesure pour les jeunes enfants et leurs parents.
En parlant du suivi médical de ton enfant, on sait combien les maux des bébés, comme les reflux sévères (aka RGO) peuvent finir par accaparer toutes nos pensées et nous vider de notre énergie. Alors les visites chez le ou la pédiatre (qui sont obligatoires, tous les mois, jusqu’au 1 an de l’enfant, ou en PMI si tu n’as pas de pédiatres à côté de chez toi) sont des rendez-vous assez attendus pour suivre la bonne évolution du nourrisson, poser toutes les questions qui le concernent, assurer ses vaccins et se rassurer sur pas mal d’angoisses qu’on peut avoir. Tout cela fait du ou de la pédiatre un soignant central et une aide post partum non négligeable. Du coup, il est important de bien le ou la choisir. Si le feeling ne passe pas, que vous n’êtes pas alignés, sens-toi libre de changer de pro de santé !
Autre personne ressource qui peut te redonner confiance, te soutenir émotionnellement et te soulager de bien des tâches du quotidien, c’est la doula. Elle ne prend pas la place de la sage-femme mais peut être une aidante supplémentaire qui peut te convenir si tu as besoin d’aide pour organiser les premiers mois, pour faire de ta maison un cocon, pour te rassurer sur ta relation à ton bébé ou encore pour t’apprendre les différentes techniques de portage. Évidemment il existe encore bien d’autres soutiens qu'on détaille avec Marion, doula, dans notre programme Bliss Bump Post-partum.
✌🏼 Bliss tips au passage : allaiter, ce n’est pas inné alors si tu rencontres des difficultés et qu’il te tient à cœur de poursuivre ton allaitement, n’hésite pas à te rapprocher d’une conseillère IBCLC. Ce sont des interlocutrices sur-mesure pour t'informer et de soutenir dans l’aventure si intense de lactation.
Le co-parent : sa place, son soutien
Chaque couple est différent et il est donc difficile de savoir à l’avance ce que l’arrivée d’un bébé va provoquer entre vous. Mais, une chose est sûre, il y a un avant et un après bébé, et il y a de grandes chances que les cartes soient redistribuées. L’important c’est de garder le plus possible en tête que vous faites équipe, que vous êtes tous les deux dans le même bateau et que la croisière ne sera pas forcément de tout repos. Ça va parfois tanguer, il y aura peut-être quelques tempêtes mais malgré tout ça, c’est possible de garder le cap. Et pour ça, il n’y a pas de recette miracle, rien de mieux que la communication ! Parler, parler et encore parler. Verbaliser ce que tu penses, ce qui est dur pour toi, ce qui te fait du bien aussi. Pars du principe que ce qui coule de source pour toi n’est pas forcément limpide pour l’autre et qu’il ou elle n’est pas dans ta tête ! Du coup c'est essentiel de parler. Alors, ok, on manque parfois de temps, d’énergie, d’envie mais c’est vital pour rester sur la même longueur d’ondes et ne pas s’éloigner.
En fait, le co-parent, c’est ton co-pilote et lui dire que tu as besoin de son soutien, c’est très bien. Il ou elle est là aussi pour t’épauler, te décharger, prendre le relais. À toi de lui faire confiance (même si tu penses qu’il ou elle fera moins bien que toi) et de lui laisser une place dans l’équation. Il ou elle a aussi besoin de prendre ses repères, créer du lien et apprivoiser cette nouvelle configuration.
✌🏽 Bliss tips au passage : rien de mieux que de déterminer les rôles de chacun dès le départ. Évidemment ils pourront évoluer au fil du temps mais au moins c’est acté et on sait qui fait quoi. Ça peut vraiment aider à éviter le baby clash.
La famille, les amis, les em......
Tout le monde a très envie de voir ta petite merveille et on peut les comprendre ! Mais les visites, ça s’organise parque sinon ça devient vite l’enfer sur terre. Alors avant d’ouvrir la porte de ton cocon familial, on balise le terrain autant que possible. Par exemple, on limite le nombre de personnes qui viennent en même temps et la durée de la visite pour être certaine de ne pas être dépassée par la situation. Parce que recevoir, c’est TOUT SAUF reposant, on est d’accord. Parce que même si c'est la famille ou les amis, on se sent vite obligée de dresser une table et de s’habiller alors qu’on vivrait simplement vivre en pyjama H24. Alors visite ok mais à certaines conditions ! TES conditions !
Bien entendu tu as aussi le droit de refuser les visites les premiers temps ! On peut comprendre que tu ne te sentes pas d’avoir du monde à la maison.
✌🏽 Bliss tips au passage : quitte à ce qu’on vienne vous voir, autant demander d’apporter un plat cuisiné ou de rendre quelques petits services (un plein de courses, un repas chaud, une heure de ménage), bref tout ce qui peut réduire ta charge mentale.
L’aide post-partum pour dormir : la nurse de nuit
Rien de plus hard que les nuits hachées, quasi sans sommeil, qui se succèdent. Oui, se lever plusieurs fois par nuit et avoir l’impression de ne pas avoir fermé l’œil, ça peut être un vrai supplice surtout si ça duuuuure. Dure, dure la carence en sommeil qui n’est donc pas à prendre à la légère tant elle peut faire des ravages sur nos vies des jeunes parents. Alors si la fatigue devient trop intense, qu’elle commence à jouer sur ton humeur, ton irritabilité, ta concentration, ta patience, ton appétit et ta capacité à t’occuper de ton bébé, c’est que ta dette de sommeil est trop importante et qu’il est préférable de ne pas laisser la situation s’aggraver.
Parfois il suffit d’une ou deux nuits réparatrices pour se remettre d’une dette de sommeil et repartir comme jamais, parfois ça demande plus de temps. Si tu es solo ou que le co-parent est aussi HS que toi, il existe une solution qui peut vous sauver, c’est la nurse de nuit. Alors rien à voir avec une baby-sitter. Là, c'est une professionnelle de la petite enfance, auxiliaire de puériculture ou assistante maternelle qui va veiller sur ton enfant à ta place, le rassurer, lui donner à manger et le bercer si besoin pendant que toi, tu dors. Elle peut être présente une ou plusieurs nuits, selon tes besoins. Elle va aussi t’aiguiller sur les bons réflexes à adopter pour accompagner ton bébé dans un endormissement serein, un peu comme le ferait une conseillère en sommeil du nourrisson. Le mieux pour trouver la perle, c’est de passer par le bouche-à-oreille ou alors de te rapprocher d’un organisme pour t’assurer que la personne est sérieuse.
✌🏽 Bliss tips au passage : la nounou de nuit est un service assez coûteux alors si l'idée te séduit, tu peux l’ajouter à ta liste de naissance 😉
Aide post-partum : 5 idées auxquelles penser ou pas
- Se faire offrir des heures de ménage (se décharger de ça, c’est déjà ça).
- S’accorder un soin rebozo pour resserrer son bassin et profiter d’un massage du corps (rien de tel pour vider l’esprit et évacuer les tensions).
- Préparer et congeler des plats en part pour n’avoir vraiment plus qu’à les faire réchauffer.
- Faire assidument ses séances de rééducation du périnée (ta libido, te dira merci).
- Se caler un date avec son ou sa +1, une fois par mois, pour parler de tout (sauf des enfants).
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