Ma grossesse sous stérilet – Laura

Ma grossesse sous stérilet – Laura

Le désir d’avoir un enfant a été comme une “pulsion” pour Laura. Mais quand une seconde grossesse, très rapprochée de la première, s’est improvisée dans sa maternité, ça a vite été la panique. Il faut dire qu’elle était sous contraception et qu’elle ne s’attendait donc pas du tout à une grossesse sous stérilet... D’ailleurs, dans ce cas, quels sont les risques pour le bébé ? 

“Je m'appelle Laura, j’ai 22 ans. 
Je vis à Bourges et je travaille en restauration.  
Ma famille est composée de Matthias, mon conjoint, et de notre fils Tobias qui a 14 mois. Et je suis aussi actuellement au début d’une nouvelle grossesse qui a été une vraie surprise ! 

La maternité a toujours été présente, du plus loin que je me souvienne. Petite, j’étais une grande fan de Barbie et je m’amusais à créer des familles à l’infini, j’avais même la fameuse Barbie enceinte ! Mais le sujet de la maternité est entré plus sérieusement dans ma vie quand j’ai rencontré Matthias. J’ai eu comme une « pulsion » vers les trois ans de notre relation, je ne pensais qu’à ça. Je faisais notamment des tests au moindre symptômes alors que j’étais sous contraceptif. Et surtout, j’ai eu le besoin de m’informer sur le plus de sujets possibles. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai découvert Bliss Stories. Je m’informais sur tout : ça allait de l’éducation aux neurosciences, en passant par la nutrition. Je me suis même lancée dans un CAP petite enfance en pensant que ça calmerait cette « obsession », mais elle venait de trop loin, elle venait du ventre ! 
 

ce “+”, c’est extrêmement déstabilisant

 

Je me souviens de ce premier test positifJe venais d’enlever mon stérilet en cuivre et je suis tombée enceinte au deuxième cycle. Avec Matthias, nous étions vraiment surpris que ça arrive si tôt, bizarrement on ne s’était pas préparé à ça. Et se retrouver face à ce +, c’est extrêmement déstabilisant. Je me souviens de cette sensation de peur extrême liée à de la joie et à tout pleine d’autres émotions. Puis le corps qui change, les nombreuses vergetures qui sont venues zébrer mon ventre. Les petits désagréments de la grossesse : les mycoses à répétition, les nuits à dormir assise à cause des remontées acides... mais ça n’a rien enlevé au reste, à tous ces moments magiques : les échographies, les coups de mon bébé. 

 

L’accouchement, même s’il a été assez difficile, j’ai étonnement adoré ! Tobias était en souffrance (liquide teinté, cœur qui ralentissait, ventouse) et il a fait un bref séjour en néonatalogie. Le plus dur, c’est d’avoir été séparée tout de suite de lui et de ne l’avoir finalement vu que deux heures après l’accouchement. Ça a été très éprouvant de rester dans cette salle toute seule en attendant de pouvoir enfin le rencontrer, et puis le voir, branché de partout, à côté de si petits bébés qui n’ont pas eu la chance de naître à terme. J’ai une grosse pensée pour tous les parents qui voient leurs enfants en néonatalogie. Pour Tobias, le séjour a été très bref mais ça m’a fait réaliser à quel point ça devait être dur de le vivre encore plus longtemps. 

Et puis « à cause » de ce mini séjour en néonatalité, l’allaitement a été un échec et ça a été très compliqué pour moi de l’accepter. Je me revois avec mon tire-lait en pleine nuit, me demandant pourquoi je persévère à lui donner quelques gouttes de lait alors qu’il prend très bien les biberons. Et puis j’ai « abandonné »... Me lever pour tirer mon lait régulièrement alors que mon fils dormait paisiblement, c’était juste un calvaire.  

La suite n’a été que du positif : un “bébé soleil” qui a fait ses premiers sourires à 3 semaines, qui a enchaîné avec des bonnes nuits (on est chanceux, je touche du bois, ha ha ha) et qui nous comble de bonheur tous les jours. 
 

J’ai été tellement surprise de l’apprendre et j’étais face à tellement de décisions à prendre, dès le début.

 

Aujourd’hui, un peu plus d’un an a passé et il y a cette deuxième maternité inattendue, cette grossesse sous stérilet. Ce qui m’a alertée ? Mes seins douloureux. J’avais ressenti la même chose pour ma première grossesse. J’ai été tellement surprise de l’apprendre et j’étais face à tellement de décisions à prendre, dès le début. Et c’est vrai, nous avons toujours des choix à faire en tant que femme et en tant que mère. Des choix qui ont parfois de lourdes conséquences. Il y a aussi l’angoisse d’une fausse couche après avoir accepté la nouvelle et décidé de retirer mon stérilet. J’ai tout de suite pensé à la phrase de Chantal Birman « Entre la vie et la mort les femmes choisissent toujours la liberté ». Je n’ai pas voulu avorter et j’ai eu la chance d’avoir le choix. 

 

Aujourd’hui je suis à bientôt 5 mois de grossesse, les risques sont normalement écartés. 

 

J’ai fait le choix aussi de retirer le stérilet malgré les risques. Cette décision, je l’ai prise toute seule dans ce cabinet médical, sans consulter personne. J’ai pesé le pour et le contre. Je me suis dit qu’une éventuelle fausse couche en début de grossesse était “moins difficile” à vivre qu’une infection et un potentiel accouchement prématuré (même si les deux sont évidemment des événements traumatisants). Ça n’a pas été une décision évidente à prendre mais elle m’a paru assez logique sachant les risques qu’ils pouvaient y avoir plus tard dans la grossesse. Aujourd’hui je suis à bientôt 5 mois de grossesse, les risques sont normalement écartés, même si on ne reste à l’abri de rien pendant une grossesse. Le retrait du stérilet s’est bien passé, je n’ai eu ni saignements ni douleurs et mon bébé est resté bien accroché ! Mais, comme je le disais, c’est souvent des choix avec de possibles conséquences, qu’on doit assumer et qui reposent sur nos épaules. Alors j’aimerais finir avec un petit message d’amour que j’adresse à toutes les femmes que nous sommes. 

Les tips de Laura 

Croire en soi. 
Être plus indulgente envers soi-même. 

La pensée freestyle de Laura 

Pendant les contractions, j’étais seule sous ma douche et j’ai ressenti une énorme connexion : j’ai pensé à toutes les femmes qui avaient accouché avant moi, celles qui étaient en train de le vivre en même temps que moi et celles qui le vivraient après. Et la douleur est devenue différente, je l’ai perçue comme une énorme force. Depuis que j’ai raconté ça à Matthias, pour lui, on est un gang de meufs connectées entres elles. Et moi, j’aime bien cette idée ! 

✌🏼✌🏽 Bliss tips au passage  

La durée de vie d’un stérilet en cuivre est de 5 ans maximum. Il est conseillé de vérifier une fois par an sa position et son efficacité auprès d’un.e sage-femme ou d’un.e gynécologue. 

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Si le témoignage de Laura sur sa grossesse stérilet t’a informée et que tu aimerais toi aussi nous partager ton histoire pour transmettre, à ton tour, ton expérience de la maternité, écris-nous ! 

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